Tel l'amant aimé, quittant sa maîtresse
Se sentant mourir de laisser cet amour jubilatoire
Et sur le visage de l'aimée ne pose qu'une larme dérisoire
Se perdant triste dans l'effluve de ces moments qui le blessent
Me voilà aussi perdu plein de candeur dans tes nuits étoilées
Sous un masque froid mon âme rêve en espérant l’émoi
Bel ange aux yeux d'azur, aux paupières voilées
Mes beaux songes déçus, mes illusions vaines restent à toi
Toi qui porte ta vie ailleurs, ô toi qui fus ma vie
O toi qui va chercher d'autres lieux, et me laisse l'ennui
L'angoisse et le bonheur sont là dans une vision si éphémère
Dans la félicité de mon vain monde je désespère
Frappé au flanc par un douloureux et mystérieux appel
Qui répand le sang pâle et triste d'un vieil amour passé
Une promesse donnée qui fut une fuite éternelle
Mystifiant mon exaltante rêverie, mon érotique pensée
Mes mots d'amour inventés de nos soirs de passion incertaine
Tes lèvres qui m'effleuraient sans laisser de leur velours
Ton âme exquise qui parfois osait une caresse à peine
Rien ne pouvait révéler de longues étreintes pour toujours
Au loin, monte une brume tel un mirage presque effacé
Je ne vois, par la fenêtre, que la nature belle et sereine
L'environnement me fait le bien que toi tu m'interdis, ma reine
Les brûlures de ma passion, ton refus me feront le poème ici couché
Tel l'amant aimé, quittant sa maîtresse
Se sent mourir de laisser la dame loin de sa passion
Sur son visage ne posera qu'un baiser en partant a l'horizon
Je me perds triste dans l'effluve de ces moments qui me blessent