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    Au moment où commence l'histoire, Madame séjournait encore à l'hôpital, Monsieur, après avoir travaillé la nuit, car il est gardien de nuit, rentre vers les 8 heures 30 le matin pour se coucher et bien dormir sa journée.

    Mais ce jour ne sera pas celui de son repos quotidien, il a à faire, il a affaire, l'affaire du jour pour Monsieur.

     

    Monsieur s'agite, remue, s'affole, il devait vite nettoyer l'appartement.

    Pourquoi cette hâte ? Pourquoi aujourd'hui ?

    Surtout qu'il n'est pas du tout homme de ménage, son épouse, elle, c'est la femme des ménages.

     

    À 10 h 30 des ouvriers venaient installer une nouvelle chaudière,

    il ne fallait pas qu'ils puissent voir le désordre qui régnait dans l'appartement, désordre qui est le principal sujet des maintes disputes dans leur couple : Madame estime que l'appartement n'est pas du tout sens dessus-dessous, elle fait de son mieux pour le rendre convenable. Monsieur, lui, estime qu'il y a toujours quelque chose qui traîne, rien n'est rangé ou à sa place dans cet appartement, il passe son temps à remettre les choses en place ou à les changer de place. Madame devait cacher un magot.

     

    Monsieur donc, commença le nettoyage plein d'ardeur, d'humeur avec cette petite idée dans la tête. Une énorme poutre venait de se loger dans son appartement lui qui était toujours le premier à voir la paille dans l'oeil du voisin. Avec l'humeur d'un nettoyeur en ce doux matin d'avril, il nettoyait comme il ne l'avait jamais fait auparavant. Il retournait tout de la cuisine au salon.

     

    Que cherchait-il ?

    Il s'imaginait trouver peut-être un trésor.

    Les ouvriers auraient intérêt de bien noter la propreté des lieux.

    Sous l'évier

    il trouva des éponges, une serpière et le fameux produit miracle que sa Dame utilise pour nettoyer les lavabos, laver le sol, lustrer ...

     

    Midi sonna à la pendule du salon,

    il avait été tellement absorbé dans son remue-ménage de printemps qu'il ne s'aperçut pas du temps qui avait passé.

     

     

    Mais où étaient les ouvriers ?

     

     

    Essoufflé et perplexe, il téléphona à sa femme à propos de l'installation de la chaudière,

    elle lui confirma qu'elle sera installée le 11 mai ...

     

     

     

    Abattu, il s'écroula dans le fauteuil du salon.

    Il venait de réaliser qu'il s'était trompé d'un mois.

     

     

     


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    Une nuit, une belle, agréable, sainte, douce nuit elle décida de déménager sa chambre car elle voulait paraître bien : elle voulait que toute sa chambre fût nette, fût propre pour le cas où le visiteur vienne soudainement ...

    plus rien n’avait vraiment d’importance : elle déménageait.

     

     

     

    Sa mère dormant près d’elle venait d’avoir un malaise, un mal étrange qu'un docteur devait diagnostiquer et définir. En dehors des crises sa mère était en bonne santé ne paraissant nullement malade, rien n'avait été découvert, ce mal ne pouvait donc qu'être discerné durant une crise. Il fallait téléphoner au médecin dès que le malaise apparaissait pour qu'il ait le temps de venir le constater (le docteur était un voisin). Elle ne l'avait pas encore appelé mais faisait plutôt place nette avant qu'il n'arrivât. La pauvre malade tremblait, se gigotait dans tous les sens, inconsciente, elle aussi à sa façon commença à déménager.

     

     

     

    Le docteur qui allait entrer dans la chambre verrait le désordre. Elle déménageait. La pièce allait être propre, belle, d'agréable apparence. Des tas, des tonnes de vêtements se promenaient de la chambre vers le salon, des vêtements qu’elle avait emmagasiné on ne sait pourquoi ? Un stock d’habits qu’elle avait engrangé un jour, ou une nuit peut-être ?

    Le docteur sera interdit de salon, interdit au nouvel hangar de vêtements.

     

     

     

    Dans ce mal aise, il se réveilla et, à demi-endormi, il vit à travers la porte entr'ouverte de sa chambre un portant rempli de vêtements qui roulait dans le couloir, et une petite tête qui en dépassait. Il crut apercevoir un cambrioleur qui déménageait leur appartement. Il était bien camouflé dans les draps, le voleur n'avait pas vu qu'il était là, dans sa chambre d’enfant de bonne famille, il courut alors chercher la carabine de son père dissimulée sous son armoire : il ne tira qu'un seul coup avec la vieille carabine mais il réussit à abattre le voleur ... il découvrit qu’il venait de tirer sur sa déménageuse de mère, et que grand-mère venait encore d’avoir un malaise.

     

    Il ne put jamais comprendre pourquoi maman déménageait ses vêtements en plein milieu de la nuit pendant que mamie faisait un malaise.

     

     

     

    Trois semaines d’hôpital et voilà notre déménageuse en pleine forme, à nouveau de belle apparence, elle n'avait été touchée qu'à l’épaule par son maladroit de fils. Et le père dans tout ça. Il est vrai que je ne vous en ai pas beaucoup parler du père, si présent tout en étant à la fois absent.

     

     

     

    Et bien, le père, lui, il nettoyait ...

     

     

    ................................ A SUIVRE

     

     


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    Dans l'association Gloup il y a des cours de relaxation.


    Le mercredi soir quand toute la ville dort, les adhérents eux viennent s'endormir en se relaxant et se reposant ou en s'hypnotisant, je ne peux vous le dire, je ne suis pas membre du club de relaxation, c'est top secret alors exceptionnellement ils m'ont caché la méthode et les façons de faire dans ce cours à relaxer. En ce soir de garde je suis déprimé et inquiet, vu l'histoire où les chères clefs partent et se déportent ailleurs, je suis encore prêt à affronter un nouveau piège, qui sait ? Je suis dans un état proche de l'Ohio.
                   

    Tom, nouveau directeur en ce soir, accueille les adhérents en cure de relaxation. Le directeur étant légèrement souffrant, mais se croyant à l'article de la mort, il a demandé à Tom d'assurer le service du soir à sa place, lui, il va aller se reposer, se congédier pour cette maladie nouvelle arrivée, une maladie peut être bien trop diplomatique, soupçonne Tom. Soirée d'enfer ou un paradis à vivre, qui sait ? Dans cette demeure associative on peut prévoir le pire comme le meilleur, les circonstances vont encore vous montrer ce qu'il s'y trame de drames.

     

    Le cours de danse d'Emmanuelle étant fini, Tom ferme la salle polyvalente. Une dame adhérente, mais pas attachante allant en cours de relaxation s'angoisse déjà car Tom a fermé sa salle de relaxation. Tom est d'humeur malicieuse, il lui annonce qu'elle devra jouer le passe muraille ou le passe porte pour atteindre l'antre de relaxation, elle n'apprécie pas la plaisanterie de Tom et montre son humeur pas du tout relaxante, Tom s'en va déprimer ailleurs, un peu plus loin de la dame, il veut ne plus être pollué, il veut aussi se relaxer maintenant.

     

    Nini, ancienne employée de l'association en retraite mais adhérente au cours de relaxation vient à son cours, elle connaît la maison, Tom a confiance, elle lui montrera ce qu'il ne sait pas, elle l'aidera de son mieux. Le professeur arrive, Tom ouvre la porte de la salle polyvalente pour le cours relaxant, cela désangoisse, déstresse la détresse de la dame aux tresses, non la dame au stress, voulais-je dire, elle se voyait mal devoir jouer le passe muraille, Tom, lui, se voyait mal devoir pousser la dame en son antre des relaxations.
                   

    Problème qui arrive, problèmes qui s'accumulent, problèmes qui s'immiscent, voilà un nouveau trouble qui surgit à présent. Personne n'avait dit à Tom qu'il lui fallait faire le noir, la nuit totale en la salle pour mieux relaxer les membres du cours, il faut le silence et la nuit pour bien communiquer avec leur dieu qui relaxe. Personne ne veut de moi dans son paradis, alors je reste ici, personne ne veut de moi, alors au diable leur paradis, j'ai le mien, et vous le lisez, cher ami lecteur. Et ce paradis c'est l'enfer pour les méchants qui m'ont fait du mal car je choisis la littérature et les textes de mon humour corrosif où je les assassine avec douceur et souplesse dans mes écrits meurtriers, meurtris et maudits…



    Nini demande à Tom de l'aider, il faut fermer les rideaux, il faut nettoyer un peu la salle de danse devenant leur salle de relaxation maintenant. Nini et Tom ont une âme d'enfants, ils veulent jouer comme nous jouions à leur âge, ils veulent durant ce bref moment de relaxation se remémorer l'enfance perdue et ainsi jouer à Tarzan et Jane, les rideaux malheureusement ne sont pas aussi solides que le sont les lianes junglifères. Nini tire sur les rideaux, Tom avec sa force d'Hercule veut aussi tirer un rideau comme Nini le fait et, de toute sa force de taureau, le rideau liane se retrouve par terre, Tom Tarzan a trop tiré sur sa liane, à trop tirer sur la corde, on en perd souvent les cordons...
                   

    Nini ne savait pas qu'il y avait des cordons pour fermer les dits rideaux, Tom a suivi le mouvement de Nini, il ne savait absolument pas que ces stupides rideaux se cordelaient au lieu de se tirer. Tom tire sa leçon, il y en a qui pointe les heures, lui le Tom, il tire les heures, les heurts, les hors, les dehors... Et dehors, Tom s'est tiré ailleurs, loin de ce monde d'angoisse pour adhérents si relaxés, après son service et la fermeture de l'établissement, Tom a fini la nuit hurlant au loup jusqu'à minuit passé pour aller se calmer un peu, juste un peu.

     

     

     


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    Avez-vous déjà perdu vos clefs ?


    Moi, très rarement.


    Enfin presque rarement car à mon boulot je les perds ou plutôt on me les fait perdre souvent. Moi, Tom, je travaille à l'association Gloup. Une belle petite association dans une MJC comme il en existe beaucoup mais belle n'est qu'apparence car un détail m'a surpris à mon arrivée : l'anarchie est maître dans cette association. Toutes les clefs qui ouvrent les portes, les armoires, les placards et les boîtes à clous sont en libre service pour tous dans une armoire spéciale où chacun se sert, s'aventure et les contrôles ne se font jamais, malheureusement, il est facile de prendre mais remettre en place, ça échappe aux esprits de la bonne populace.


    Chacun est soi-disant au service des autres, mais tout le monde garde secret son petit monde, ses outils et en cas d'absence, de remplacement de l'un par l'autre, personne ne sait où le divin cachottier a déposé ses petites affaires, il en faut du temps et de la patience pour chercher et trouver où l'absent, qui a toujours raison, a mis, camouflé ses ustensiles. Les clefs, ainsi que les objets voyagent dans l'association sans que les gens rappellent a l'un ou l'autre où ils ont laissé les affaires en partant en fin de leur service, et moi, un gouniaffé qui aime manger les clefs, oui, je suis un gros gouniaffé, pardonnez-moi, je n'arrive jamais à en manger une. Mon enfer dans ce monde si beau, si paradisiaque c'est que les clefs me filent, me défilent, me refilent devant comme les petits pains que l'on voit chez la charmante boulangère.


    Mais pour le malheur ou le bonheur des uns des autres, moi, Tom, je dis tout, j'annonce à tous ce que je fais, ce que je ferai. Et tout le monde voit clair en moi. Je range mes affaires et j'annonce où chacun peut les voir, les utiliser, c'est la moindre des civilités. Pas de messes basses, pas de secret, pas de cachottes, pas de chuchotes, n'avez-vous pas quelques chocottes ? Tom vous le dit en vérité, les gens sont bons, lui brave Tom est plutôt C… à une lettre prés, C c'est la lettre prés prêt et je vous la prête volontiers. Tellement limpide il est Tom, et cela coule de source, mes amis lecteurs, que je vous prête ma voix, mon âme, mon corps, ma vie…. Je l'ai gagné mon paradis, pas vrai… si j'en trouve la clef d'entrée.


    Dans l'anarchie d'un soir de novembre Tom remplace consentant et sans contrainte le directeur de l'association Gloup un peu souffrant : la grippe a attaqué tôt cet hiver. Tom le remplace parce qu'il l'a voulu, bien voulu, il s'est proposé à ce remplacement devant la foule nombreuse des volontaires qui, à la réunion du mardi où les absents sont les meilleurs, n'osaient se regarder de peur d'être choisi pour effectuer la maudite fonction. Personne ne voulait renoncer à ses occupations du soir pour effectuer cette garde de l'association pour les membres qui venaient y suivre leurs loisirs associatifs, personne ne voulait, n'a voulu remplacer notre directeur, ça sent le bon et fidèle employé, noble coeur qui préfère aller baguenauder plutôt que de faire le directeur.


    Moi, le Tom, je suis caméléon, j'ose le faire, j'ose où les autres posent, pausent. Cette soirée moi je n'ai rien prévu, et puis ce que j'aurais pu faire peut attendre un autre soir, je préfère être au boulot pour m'instruire et connaître le métier de veilleur de nuit, de metteur en scène. Ma soirée loisirs en dehors de mon boulot je la louperai donc comme certains loupent leur Bac.

    Je m'en fous des programmes alléchants de nos multi chaines, je m'en fous de ne pas aller au cinéma, de ne pas rejoindre des amis pour une soirée surprise, de ne pas me balader en ville, de ne pas être, avoir. Car ce soir je suis le roi, je suis le maître, ce soir, je vais vous jouer le directeur, d'un soir d'accord, mais le directeur quand même, ça me changera un peu et puis j'apprendrai ainsi ce qu'est ce monde merveilleux des directeurs z'heureux, mais je resterai quand même un petit Tom.


    Je gère tout et tous, je vérifie, je catalogue (comme les trois suisses), j'analyse les gens et je me débrouille car personne ne m'a renseigné sur le pourquoi, le comment, le quoi faire pour veiller sur l'établissement en cette soirée de rêve, personne ne s"est chargé de fournir le mode d'emploi de ce qu'il fallait faire. Je dois me débrouiller seul, mes amis lecteurs, mais seul, bien seul sur une île déserte où je ne vous chercherai pas Vendredi, il est avec Robinson, et vu que nous sommes un Mercredi. Sur mon île adorée j'assure, je veille, je surveille. Tom Tom Tom Tom.


    Tout le monde sait les clefs que j'utilise, les clefs de la salle d'arts plastique sont un passe pratique pour ouvrir toutes les portes et moi, je suis le maître des plastiques, et dans l'art, l'art de rien, l'air de rien je m'avance vers le panneau, l'armoire à clefs pour constater que mes clefs, chères et gratuites clefs sont absentes. Un lutin, un petit con de diable a caché mes clefs d'arts plastiques.


    Emmanuelle, la belle, professeur de danse ayant besoin qu'on lui ouvre sa salle de Transe pour ses cours. Moi, sans passe magique d'arts plastiques, puisque je ne l'ai plus, plus disponible dans l'armoire à clefs, j'annonce à Emmanuelle, sœur Emmanuelle, ma belle divine enfant que les clefs ne sont pas là, les seules clefs que je connaisse ne sont plus là. Elle me montrera plus tard dans notre amusante soirée, la gentille fille, les bonnes clefs à utiliser avec elle, dans cette normalité que je ne connais pas, que l'on ne m'a pas fait connaître.


    Dans l'urgence et en absence de mes clefs plastiques, j'ouvre sa porte avec les clefs que le directeur possède et que l'on m'a confié uniquement pour cette joyeuse soirée, les clefs du directeur étant restées dans ma poche depuis que je les ai eues. Le fonctionnement de l'association me paraît encore illogique, une fois que les clefs du directeur lui seront rendues, qui va me rendre mes clefs disparues, cachées. Emmanuelle me montre enfin les clefs qu'elle utilise tout le temps, les clefs qu'elle ouvre les portes avec, enfin la porte de son paradis, pas de mon enfer. Certaines personnes ont donc leurs clefs personnelles, elles ne voyagent pas à droite, à gauche, celles-ci ne sont pas laissés ailleurs, on les remet immédiatement dans l'armoire à clefs en cas d'utilisation, ce privilège magique n'est pas exaucé pour tous apparemment dans la bonne association, en tout cas, Tom n'a pas eu ce privilège enchanté.


    Au fait, un petit détail pour vous rassurer, mes lecteurs assidus et passionnés par mon idiot de récit : Emmanuelle et moi, on les a enfin retrouvées mes clefs chéries z'et cachées que je voulais si angéliquement et si logiquement depuis un certain temps. Elles étaient dans le bureau de l'animateur Plein Air, quelqu'un les avaient placées sous la radio qui diffuse de la jolie musique dans la salle d'entrée, celle qui sert pour l'attente, mon oncle.

    Qui les a mis là, ces maudites clefs de moi z'à vous ?
    A vous de me le dire, Sherlock.
    Je ne veux pas le savoir.

     

     


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    Elle venait d'Esperance, une ville du Sud-Ouest de l'Australie. Elle était revenue en France pour ses seize ans, quelques jours après son anniversaire. Ses parents lui avait encore offert un boomerang. Elle les collectionnait comme un certain garçon les Yoyos. La première fois qu'elle eut un boomerang c'était à ses huit ans. Cadeau original pour nous Européens mais d'une banalité affligeante pour un Australien. Les parents n'étant pas des natifs, l'erreur est pardonnée surtout que ce cadeau allait changer la vie de cette petite fille rousse. C'était une arme pour les aborigènes, mais pour beaucoup d'Australiens c'était devenu un jeu d'adresse où l'outil allait et revenait.

     

    La petite commença son apprentissage par le jeu du va-et-revient puis prit l'option arme avec des kangourous, les pauvres bêtes avaient été les premières victimes de la sauvageonne civilisée. L'arme permettait de cogner une proie et d'aller ensuite cueillir l'objet de son désir encore tout évanoui. Elle devenait experte de semaines en semaines, dans le choix de ses victimes aussi, les kangourous ne lui suffirent pas, elle exerça ainsi son lancer sur une de ses camarades pendant la récréation, uniquement pour voir. La victime évanouie, elle put agir sur elle. Elle vola des bonbons que la fille tombée par terre dissimulait dans sa poche, elle l'avait vu en manger en cachette pendant le cours de dessin, elle méritait cette punition. La jeune fille sage et candide au visage d'ange roux comme le sucre se contenta donc d'assommer les gens pour leur dérober des bonbons, ce qu'elle préférait avant tout c'était les sucettes, les maintes fois où elle avait été au drugstore c'était pour se cogner le vendeur et avoir son compte de sucettes.

     

    La fille aux boomerangs était esthéte, elle n'en voulait qu'aux jolis garçons qui présentaient de beaux magasins. Une fois assommés, elle pouvait se servir de leur boutique, ils ne pouvaient savoir ce qu'elle faisait. Elle se lançait car elle n'était pas farouche avec son petit air de rien en tête. Tout ça pour des sucettes ! Les vendeurs australiens s'en souviendraient longtemps des maux de tête qu'ils avaient ressentis tous après le passage de Miss Boomerang, plus leur tête leur faisait mal plus ils réalisaient que l'intimité de leur boutique avait été violée.

     

    Arrivée en France, elle se sentit un peu perdue dans Paris, elle ne parlait pas encore français et puis tout y était bruyant et rapide. Elle détesta Paris comme elle détesta Sidney, elle détestait les grandes capitales. Placée en pension dans le privé, elle voyait ses parents quelques week-ends et durant les vacances. Cela lui plut, ayant un peu de liberté, d'espace sans l'autorité parentale, et puis elle devint la coqueluche de sa classe grâce aux boomerangs qu'elle utilisait avec malice, elle était devenue par la suite reine d'une bande d'amazones et découvrit que ces Français étaient bien à son goût, peut-être à cause de son sang de petite française.

     

    Là aussi, elle commença à faire les boutiques et s'amusa de voir les petits vendeurs français tomber à ses pieds, leurs boutiques se laissant toutes visiter, elle se damnait pour avoir sa part de sucettes. Quelques temps après son arrivée, elle repéra un joli garçon, roi en sa propre cour, le garçon jouait toujours aux Yoyos, elle qui n'avait jamais vu un tel engin en fut charmée et se décida à l'aborder, celui-ci elle ne l'assommerait jamais mais s'en ferait un ami. Tout comme elle, il avait entre les mains un outil fascinant et à eux deux ils en feront surement des merveilles, il lui apprendrait son jeu, elle le sien.

     

     

    Une histoire commença entre ces deux là, laissons-les ...

     

     


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